Après deux ans de travail, le long-métrage documentaire Putain de lapin ! de Catherine ULMER LOPEZ est sorti en juin 2022. Ce 82 minutes produit par Massala Production met en images la collaboration entre l’Estba, une prestigieuse école de théâtre et un groupe de patients de l’hôpital de jour de la Rivière Bleue de Bègles. Le but : accompagner ces jeunes patients à la réalisation d’une représentation en public.

Les 14 élèves-comédiens, les soignants et la dizaine de patients, nous proposent une aventure rythmée par les appréhensions, les peurs et les angoisses de chacun. Une rencontre entre des personnes qui mettent leur image en avant et d’autres qui ont peur de se montrer. C’est dans l’avancée de leur travail que les langues se délient, la curiosité prend le dessus et la puissance des mots permet de découvrir les profils de chacun.

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Un tournage challengeant

En plus du tournage en pleine pandémie, l’équipe s’est confrontée aux problématiques de travailler avec des jeunes ayant des troubles de la personnalité. D’autre part, il y avait facilement 20 personnes à filmer pendant plusieurs heures.

Les humeurs changeantes pouvaient amener à des situations compliquées, imprévisibles qui souvent allongeaient les heures de tournage. Par peur de s’ouvrir, il était également plus complexe de rentrer dans leur intimité et d’autant plus lorsque la communication est limitée par les masques.

Puis finalement après un temps d’adaptation, ces personnes isolées à cause de leur trouble. Ils arrivaient grâce à l’art du théâtre à s’exprimer et à s’ouvrir sous l’oeil de la caméra.

Derrière le documentaire

Ce sont les moonflakers qui ont capté l’image et le son du documentaire. Brice BLANLOEIL et Sébastien DUIJNDAM en chefs opérateur, assistés occasionnellement par Juliette VEROT et Pierre BUISSIÈRE en seconde caméra. Pour l’image, l’équipe a choisi de tourner au Sony a 7 SIII monté avec un objectif Sony 70 – 200 mm pour avoir des plans de tous les protagonistes en étant loin de la scène et respecter leur intimité. Ils devaient également être stables mais mobiles, pour obtenir un maximum d’images et des plans différents, c’est pourquoi ils ont utilisé un monopode manfrotto.

Bastian PAUMIER et Julien ROUVERON se sont occupés du son avec un enregistreur AETA 4minx. Pour la captation des voix, ils ont utilisé des micros HF Wisycom et Sennheiser ew100g3 muni des capsules Sanken. Un équipement choisi pour faire face aux difficultés, comme le port du masque au début du tournage ou le grand nombre de personnes. Enfin, les intervenants placés au milieu des groupes de travail ont été équipés de micros cravate pour récupérer les conversations des jeunes.

En ce qui concerne la post-production, c’est Xavier CABANEL qui s’est occupé du montage des 82 minutes et Lucie Bruneteau de l’étalonnage.

Même si les moonflakers s’épanouissent dans la fiction comme avec le court-métrage ZIU, l’équipe aime initier ou participer à des projets documentaires qui captent la réalité. C’est pourquoi il est probable qu’un nouveau documentaire soit en préparation, cette fois hors de nos frontières. Affaire à suivre…